lundi 20 octobre 2008
Les palmes !
Les palmes bien sûr, qui s’offrent, indolentes, aux caresses du vent. J’aime leur façon de découper l’azur. Leurs flèches rayonnantes, leurs fines arabesques.
Déjà, tout enfant, je les pressentais en jouant des heures durant avec les stores vénitiens. Malgré les remontrances paternelles, je tirais sur les cordons pour faire varier l’ombre des stores sur le mur du salon.
Puis vinrent les palmiers à huile, premières ébauches échevelées. Et puis un jour, c’était à Kribi, j’ai découvert les palmes que j’attendais, celles qui sont si nettes, si régulières. Les palmes du cocotier. Le nom paraît prosaïque devant l’élégance de la plante. Il évoque malgré lui le bermuda criard et la chemise à fleurs.
Comment réhabiliter les cocotiers après les avoir affublés de tant de mièvreries ?
J’essaierai de le faire en vous proposant une note extraite du très intéressant Swahili sans peine (Assimil) :
Les îles et la côte swahilies sont couvertes de cocotiers dont toutes les parties sont utilisées. La coque de la noix (kumbi) sert à faire des cordes ou du bois de chauffe, les feuilles (makuti) sont utilisées pour couvrir les toits des maisons, faire des palissades qui entourent parfois les cours, comme barrières pour protéger les jeunes pousses de la voracité des chèvres, pour confectionner des paniers et des cageots (pakacha).
Le lait de coco (tui), utilisé dans la cuisine ou pour faire de l'huile (mafuta ya nazi) dont on se sert aussi pour s'enduire le corps, est extrait de la chair (nyama) râpée et pressée. La pulpe de coco râpé (chicha), une friandise très appréciée des poules, est utilisée pour cuisiner certains coquillages (chwale) ou comme savon. Le bois de la noix de coco (kifuu) sert à faire des louches (kata). Quant au tronc (gogo), il peut servir de banc ou entrer dans la fabrication des fours à chaux.
Le vocabulaire swahili concernant la noix de coco est extrêmement riche puisque chaque type de cocotier — les uns sont nains les autres très hauts - a son nom. De même la noix porte un nom différent selon son degré de développement. Nazi est employé pour parler de la noix arrivée à maturité et utilisée comme nous l'avons expliqué plus haut. Dafu désigne une noix de coco n 'ayant pas atteint ce stade, qui contient environ un litre de liquide translucide (maji). Ce liquide est un excellent reconstituant pour les convalescents.
Le shimaore parlé à Mayotte, et le comorien en général, sont très proches du Swahili parlé le long de la côte Est-africaine.
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